la plupart des fetes traditionnelles chretiennes ont pour origine des fetes paiennes, si la toussaint tombe le jour de la fete d'halloween ce n'est pas un hasard...
noel n'echappe pas a la regle non plus, tiens, un peu de culture :
Les fêtes païennes
À l'époque pré-chrétienne, rites agraires et culte du Soleil sont célébrés pendant l'époque qui correspond aux derniers mois de l'année selon notre calendrier grégorien. Les réjouissances débutent dès l'automne chez les peuples celtes qui honorent le dieu du Soleil et celui de la Mort.
Sous l'Empire romain, les Saturnales, jour correspondant au 17 décembre, rendent hommage à Saturne, dieu de l'agriculture, et les esclaves bénéficient, ce jour-là, d'une liberté pleine et entière. Aux Saturnales succède immédiatement la fête des Sigillaires (sceaux), rituel au cours duquel on festoie et où les enfants se voient remettre en cadeau par les adultes petits sceaux et autres babioles…
Le culte le plus pratiqué alors dans l'empire est celui de Mithra (initialement, le dieu perse du Soleil). Axé autour de l'adoration du Soleil, il comporte des rites que l'on retrouvera dans le christianisme (repos hebdomadaire, actes de baptême). La célébration principale, le Natalis Solis Invicti (« naissance du soleil invaincu »), glorifie le solstice d'hiver et la renaissance de l'astre, alors que les jours s'allongent à nouveau. Le culte prend une telle ampleur qu'en 274 l'empereur Aurélien le déclare religion d'État et fixe la célébration du solstice au… 25 décembre.
La naissance de Jésus
Primitivement, la religion chrétienne ne commémore que la résurrection du Messie, à Pâques. Au IVe siècle, le christianisme prend son essor et il devient urgent, pour asseoir ce développement, d'établir un calendrier des célébrations : c'est avec le but avoué de christianiser la fête du solstice que le jour de la naissance de Jésus est fixé au 25 décembre, les Évangiles ne donnant pas d'indices quant à sa date exacte.
Le christianisme acquiert une liberté nouvelle avec le concile de Nicée, première assemblée œcuménique réunie en 325 à l'initiative de Constantin le Grand, empereur attiré par le culte chrétien sans oser s'y convertir. On y officialise la liberté de religion, l'arrêt des persécutions qui frappent alors les chrétiens, mais, avant tout, on y réaffirme l'essence divine du Christ. La première messe de Noël (du latin, Natale, « naissance ») de l'Église d'Occident a lieu le 25 décembre 336, à Rome. Depuis 194, l'Église chrétienne d'Orient quant à elle fête l'Épiphanie le 6 janvier, qui célèbre à la fois la naissance et le baptême du Christ. Les deux événements sont ensuite dissociés progressivement et, à partir du début du Ve siècle, le Natale occidental du 25 décembre est adopté, en dépit d'une forte opposition de la ville de Jérusalem.
La liturgie
Point d'orgue de l'année liturgique, Noël se célèbre du premier dimanche de décembre jusqu'au 6 janvier. Le premier jour de l'Avent (du latin Adventus, « avènement ») marque le début de l'année religieuse : jusqu'au 24 décembre, on prépare la naissance du Christ, dans une atmosphère de pénitence, de réflexion et de paix. On doit s'y consacrer totalement, c'est pourquoi, pendant cette période, il est d'usage de pratiquer le jeûne et de ne pas procéder à des mariages. Les conciles des Xe et XIe siècles ont tenté d'instaurer la Trêve de Dieu, avec l'interdiction de se livrer à des guerres « privées » (consigne valable également au moment du Carême).
Si la messe de minuit se célèbre dès le Ve siècle, c'est au début du VIIe siècle, avec le pontificat de Grégoire le Grand, que sont instaurés les trois autres offices de Noël : la « vigile » (au soir du 24 décembre), le service du lever du jour, suivi d'une messe en matinée. On y lit le prologue de l'Évangile selon saint Jean (« le Verbe s'est fait chair… ») et y rappelle les points fondamentaux du christianisme, au son des chants de Noël, qui se développent quant à eux à partir du XVIe siècle. Il est aujourd'hui de tradition que, au matin du 25 décembre, au Vatican, le pape prononce en public la bénédiction Urbi et Orbi (« à La ville », c'est-à-dire Rome, « et aux autres villes » du monde), message universel de paix et de tolérance.
La période de Noël se conclut le 6 janvier, jour de l'Épiphanie (du grec Epiphaneia, « apparition »). Cette dernière fête est capitale : dès son origine (IIe siècle), elle commémore pour l'Église d'Occident la révélation faite au monde de la naissance du Christ, colportée par les bergers et les mages. Pour l'Orient, si elle symbolise la reconnaissance de Jésus en tant que fils de Dieu par le baptême, elle rappelle également les Noces de Cana, où le premier miracle du Christ a eu lieu.