nestor
@Taiki: qu'est-ce qui te fait dire qu'ils représenteront pas la loi? Je demande qu'à te croire, mais j'aimerais savoir pourquoi ;)
Bin déjà, pour qu'un texte rejeté soit représenté, il faut qu'il soit substantiellement modifié.
Mais au-delà de principe juridique, faut regarder le jeu politique en face. De partout on entend régulierement des petits échos disant que la majorité UMP n'est pas si unie que ca autour du président, qu'ils en ont marre de se faire prendre pour une chambre d'enregistrement, etc...
Ce matin, donc, j'ai rencontré mon député, qui m'a tres clairement dit que nombre de députés UMP étaient en désaccord avec ce texte, mais qu'ils étaient pas mal muselés par le duo de choc Albanel / Copé. Un député UMP qui affiche clairement ca dans un RDV officiel, c'est à mon avis que la fumée désigne un feu important. Il est suffisament rompu a la langue de bois traditionnelle pour m'avoir pondu une réponse plus politiquement correcte s'il l'avait voulu.
Aujourd'hui, le
député Billard explique qu'il y avait au palais bourbon assez de députés de droite pour faire passer cette loi à l'aise s'ils l'avaient voulu.
Tout ca, plus encore d'autres choses trop longues a expliquer me font penser que représenter cette loi alors qu'elle a engendré un énorme buzz serait un suicide politique gouvernemental.
Ensuite, faut à mon avis pas trop s'arreter sur les gesticulations et autres jérémiades du trio Albanel - Copé - Karoutchi, qui ressemblent beaucoup à la supplique du condamné.
Albanel pour la défense pitoyable de son projet, Copé parce que c'est manifestement sa façon de forcer la main des députés qui a conduit au rejet allergique, et Karoutchi parce que c'est lui qui est responsable des relations avec le parlement, donc du planning, de l'ordre du jour, etc.
Ces trois là ont une responsabilité conjointe dans l'échec d'aujourd'hui et vont, dans l'espoir surement vain de sauver leur tete, tenter de rejeter la faute sur l'autre, d'ou les blabla du style "on va représenter la loi avant la fin du mois".
Ca m'étonnerait que les députés acceptent un nouveau bouleversement du planning parlementaire qui leur forcerait encore davantage la main, surtout que dans +-un mois les nouvelles prérogatives constitutionnelles du parlement (et la liberté qui va avec) vont entrer en vigueur.
Sans meme parler du fait que les députés se soucient quand meme avant tout de pas se coller tous leurs electeurs à dos en vue de leur réélection...