Ben moi je passe prendre ‘le gosse’ et son clavier en sortant du taf, vu qu’il a toujours pas son permis, on passe chez moi prendre les chiens, l’ampli et la contrebasse.
On arrive chez le batteur (généralement en train de régler sa caisse claire), bise, bise, pschiiit de la binouze qu’on pose sur l’ampli. on s’y met à trois sans trop forcer (trucs vaguements bluesy) en attendant le sax, toujours en retard, çuilà…
Le sax arrive, bise, bise, pschiiit de sa binouze à lui.
On fait souvent une séance d'écoute à ce moment là. si quelqu'un a vu un concert qui tuait ou choppé un album de fou. on écoute 10/15mn et au bout d'un moment tout le monde se met invariablement à jouer par dessus.
On part en impro-beuf de bienvenue pendant un moment. En général c’est du ‘qui booste’.
Une fois qu’on est un peu calmés, on fait des exercices d’écoute, ça peut être plus basé sur l’harmonie ou la structure, bosser des fins, récupérer les fins loupés parce que le batteur et le clavier se sont pas arrêtés au bon moment, etc, travailler sur les ‘portes’, où rentrer, à quel moment on peut laisser l’espace à tel ou tel, comment faire pour faire 'rentrer' un autre dans son impro, etc...on essaye des formules différentes d’impro pour twavailler sur les atmosphères possibles à amener.
On enregistre aussi une fois sur trois (ça c’est pas bien)
Au bout d’un moment la femme au batteur arrive avec un truc à bouffer, de la soupe, une ouiche, ou de la salade. le clavier sort le saucisson de son flight (je jure que c’est vrai) et on ouvre la petite bouteille de jura.
Déconne, discutage des orientations futures, grosses vannes, etc…
Après on repart en beuf en essayant (enfin, surtout le sax et moi) de réutiliser les passages pas mal de la première partie.
Ça fait en général entre 3 et 4h de musique effective.
On prend un autre temps dans la semaine, si quelqu’un veut venir beuffer avec nous ( par exemple), où si on a envie de se défouler un coup à essayer d'autres instruments, faire un peu n'imp, histoire de réserver le Lundi à un certain ‘travail’…le mot travail étant très exagéré, parce que c’est quand même bien détendu du cul nos répets, en fait