>> wall breaker
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>> Mouais... On a repoussé le sujet....Va savoir.... Et puis n'y a-t-il pas une certaine mélodie et rythme dans la co
>> mmunication orale ?
Quand on écoute quelqu'un parler, la reconnaissance des briques élémentaires qui constituent les syllabes et les mots, qu'on appelle les phonèmes (/i/, /e/, /a/, /w/,...) est basé sur l'analyse d'une structure harmonique. On est capable de faire la distinction entre quelqu'un qui fait "aaaaaaaaa" ou "eeeeeeeeeee", car on arrive à distinguer les différents pic fréquentiels qui les constituent (~1000 Hz et ~1400 Hz pour les deux premiers pics du /a/ et ~500 Hz et ~2300 Hz pour le /e/). On appelle ces pics des formants. On peut donc parler de la reconnaissance d'une certaine harmonie puisque qu'à la manière d'un accord, un phonème est un ensemble de "notes" simultanés.
Il y a aussi une notion de mélodie puisque qu'enchainer les phonèmes fait varier la valeur des différents formants et permet de commencer à créer des mots (/m/ + /a/ = /ma/), de la même manière qu'une mélodie est un enchainement de notes. Pour le détail, la manière dont la voix fait son passage entre les différents phonèmes (ça n'est pas instantané) est un phénomène très complexe et très difficilement modélisable (c'est pour ça que les synthèse vocales ont des voix un peu hachés pas très humaines, il ne suffit pas de coller des sons bout à bout pour faire un mot intelligible, il faut aussi savoir comment les relier).
La notion de rythme est discutable dans le langage parlé. Elle n'est pas indispensable pour comprendre le sens du message véhiculé (vous pouvez parler trrrèèèès ddoouuccceemmmennt ou très vite, les gens comprennent quand même). Il appartiendrait plus au domaine de l'intonation qu'on met dans notre discours pour véhiculer des émotions (stress, fatigue, joie,...). En fait on peut parler de rythme dans le langage, mais il n'a pas exactement le même sens qu'en musique.
Le chant se distingue de la parole par le fait que d'une part, on introduit du rythme (on place les syllabes à des instants très précis) et de la "justesse" (on vient caler le premier formant d'un phonème à la hauteur de la fréquence fondamentale qu'on veut chanter).
Je dirais que l'être humain a inconsciemment intégré les trois notions de rythme, de mélodie, et d'harmonie dès qu'il s'est paré de parole, en allant toujours vers le plus complexe. On retrouve ensuite ça dans la musique, d'abord avec le chant (chanter, c'est créer des enchainements (= rythme) de différents (= mélodie) sons) qui j'imagine a été le premier instrument humain, puis ensuite dans les différents instruments. Instruments, comme le chant, qui savent créer du rythme et de la mélodie. Auquel l'homme a rajouté l'harmonie dès qu'il pouvait faire plus deux sons simultanément ; harmonie qui s'est largement complexifié au cours du temps (cf. "la quinte juste" de Kameloot :D) et qu'on sait reconnaitre car on sait parler.