Compte-rendu, Part 2: Les Etrangleurs de GuilfordLes Stranglers themselves débarquent donc, et là quand même on est content d'être dans une petite salle et à 3m du père Burnel
Comme on est sur un forum de bassistes sérieux, on va parler matos, on sait bien que y'a que ça qui nous intéresse: du stack Ashdown (avec cab 8x12 et 2x18), de la PB (le modèle Signature du Monsieur chez Shuker) et du pick (j'ai pas réussi à choper la marque, désolé Ber'
). Pour les trop de cordistes égarés par ici, côté gratte, c'était du Marshall et de la Fender Telecaster. Pas de fioritures ici, une guitare, une basse, et on n'en change pas jusqu'au dernier rappel (je suis même prêt à parier que Burnel n'a pas changé de pick tout du long).
Le line-up ne comportait que deux membres originels: JJ Burnel (b) et D. Greenfield (k, avec ses jolis rats en plastoc sur ses claviers), Jet Black étant excusé (sans doute pour raisons médicales, comme indiqué par Ber pour la tournée précédente) et remplacé par un charmant jeune homme qui faisait le taf mais dont j'ai zappé le nom. Aux vocaux, Baz Warne (par ailleurs guitariste) ne fait pas oublier Cornwell, mais s'en tire très correctement, avec une bonne présence et un bon contact public.
Je ne connais pas assez la disco (surtout récente) du groupe pour vous refaire tout le set, mais on a eu le droit à un joli paquet de classiques: Nice 'n' sleazy et sa ligne de basse qui déchire (
pour pif), Golden Brown (jouée au pouce, je dis ça je dis rien
), Always the Sun (featuring 299 Boches et un Français aux choeurs), Strange Little Girl, Walk on By, Toiler on the Sea, j'en oublie forcément... Quelques titres chantés par Burnel, qui s'est bien arraché les cordes vocales en cours de route, ça rocaillait joliment sur la fin, mais ça le faisait bien. Et ses lignes de basse sont vraiment des merveilles
Une reprise d'un truc des 60's, mais là ça m'échappe
, et un final de toute beauté sur No More Heroes
Au final: beaucoup plus "bourrin" que ce à quoi je m'attendais, ils jouent vraiment plus la carte post-punk que new-wave, c'est un peu dommage pour Greenfield dont les claviers se retrouvent noyés, voire parfois franchement anecdotiques... pas sûr que ça aurait branché Erix plus que ça, on est très loin de La Folie...
En revanche Burnel et Warne balancent à fond, s'éclatent comme larrons en foire et ça se voit qu'ils se font plaisir sur scène, ce qui évidemment se communique au public. Genre: sur Golden Brown, Warne passe le solo à la note près et à la perfection, ce qui visiblement est assez rare, et il se fait chambrer par Burnel en live, lui-même donnant l'impression qu'il ne sait pas ce qui lui est arrivé... Ou encore les deux dansant une sorte de mazurka sur je ne sais plus quel morceau... Bref, ils se fendent la poire, et y'a quand même un moment où on finit par se dire que JJ Burnel, c'est pas loin d'être le plus beau métier du monde...
Voilou je crois que j'ai à peu près fait le tour, c'est un peu décousu mais là c'est tard pour un semi-vieux comme moi... Mais si vous avez l'occase, n'hésitez pas à y faire un tour, ça vaut le déplacement