Rabih Abou-Khalil

"Maître du Oud mais aussi compositeur de jazz, Rabih Abou-Khalil est l’une des figures qui auraient le plus marqué la scène jazz européenne pendant ces dix dernières années. Au delà des clivages de la culture musicale arabo-orientale dont il est issu (il est libanais) ou la culture occidentale dans laquelle il évolue (il vit en Allemagne), il a pu créer son propre style où l’essence orientale épouse naturellement l’improvisation jazz et où le jazz se fond dans les volutes du oud.
Rabih Abou-Khalil est plus que de la Méditerranée qui coule en lui, il est tout l’Orient qui vient vers nous. Sa musique ne mesure pas le temps, mais il fait du "temps une rivière au bord de laquelle s’asseoir". Elle n’est pas bornée, mais faite de rencontres improbables de sons qui tendent vers l’intemporel.
Souvenirs d’hier et de demain d’un Orient rêvé et surtout contemplé, les compositions de Rabih Abou-Khalil ont un pouvoir d’amour et de réconciliation Orient-Occident, dans une éternité immobile et enfin apaisée.
Comme le souligne Josef Woodard, “Abou-Khalil est en fin de compte moins concerné par la pratique d’une musique mondialiste que par la construction d’un univers personnel, animé par sa logique propre ".
Un univers volontiers hypnotique, où l’aventure et la tradition s’ébrouent ensemble au diapason de combinaisons sonores proprement inouïes. Le lait de ce “cactus de la connaissance” nous immerge dans un paysage sans frontières où le seul passeport admis est celui de la création musicale. Esprits étroits s’abstenir."

Je vais le voir samedi youhou

3

C'était sublime
Un quintet qui avait de quoi faire douter : oud, tuba, accordéon, batterie, chant.
Mais le tout était d'une puissance, d'une cohérence, de... fiiooooooou...
Mention spéciale au batteur qui semblait planer à 3000 mais qui tapait tjrs au bon endroit, le tuba qui groovait autant qu'une bonne basse, le saxo/chant qui nous a fait des chants à la limite des chants tibétains et du didjéridoo... c'était assez incroyable...
Et puis, le maître, Rabih Abou Khalil, qui est non seulement maître de l'oud mais aussi et surtout maître de la vanne
Avant chaque morceau, il nous sortait une histoire qui expliquait le pourquoi du morceau et c'était franchement à mourir de rire.
Pareil pour la présentation de ses musiciens où il faisait une petite bio completement n'imp. Pour le tuba, il a dit qu'à la base il voulait prendre un tyrolien ou un allemand mais qu'il avait remarqué qu'ils ne savaient compter que jusqu'à 3 (cf. musique allemande --> pom pompom pom pompom ) alors il a pris un français parce qu'il savait compter à plus que 3
Et aussi mention spéciale du jury pour l'ingé son qui a fait un travail ahurissant, j'ai jamais entendu un aussi beau son, aussi précis, aussi bien equilibré
MAGNIFIQUEEEEEE

Bah le gros, l'énorme, l'immense atout de Blue Camel à mon avis c'est Steve Swallow ! Il y a un autre album où il joue avec Rabih mais je ne l'ai pas. Sinon je te conseille The Cactus of Knowledge, c'est avec Jarrod Cagwin (le batteur d'hier soir) et Michel Godart (tuba d'hier) et pleins d'autres musiciens (violoncelle, cuivres en tous genres, percus...)
Le batteur me fait trop halluciné il a un jeu que je ne saurai pas qualifié