Sebass, tu as écrit ceci dans le topic "comment y croire"
Ne désirant pas altérer ce topic, je me suis permis d'en créer un autre.
Sebass dit : "La mort d'un proche, si jeune, est une épreuve redoutable. Personne ne peut l'expliquer, le sentiment d'injustice est immense.
Ca ne fait pas encore 2 mois qu'un ami a été assassiné par un fou (...) au Maroc, je sais donc de quoi je parle. L'entourage joue un rôle fondamentale.
J'aurais des milliers de choses à dire...je suis de tout coeur avec toi. Reste debout, c'est certainement ce qu'elle aurait voulu. N'oublie pas que tristesse et douleur ne riment pas avec désespoir, lugubre ou morbide.
"L'amour ne disparaît jamais. La mort n'est rien. Je suis simplement passé dans la pièce d'à côté"
J'espère que tu surmonteras ta peine, je te le souhaite. C'est une épreuve difficile à gérer, chacun le fait à sa manière. Une fois le dessus repris, on voit le choses autrement et on se sent plus fort."
L'amour ne disparaît jamais. La mort n'est rien. : Je suis d'accord, mais seul, c'est nettement moins gai.
La pièce d'à côté ! C'est un peu simpliste quand même comme vision.
C'est une épreuve difficile à gérer, chacun le fait à sa manière. Une fois le dessus repris, on voit le choses autrement et on se sent plus fort : Soit je ne l'ai pas surmonté, soit je ne sais pas gérer.
Ce qui est certain, c'est que je ne me sens pas plus fort. Je me sens plus bête.
J'explique en partie :
Le nombre de fois où elle m'a demandé de jouer de la basse et où j'ai réfusé. Simplement parce que je ne supportais pas que quelqu'un soit dans la même pièce que moi quand je m'entrainais. J'allais dans notre chambre et je jouais. Elle arrivait en m'engueulant et en disant que je ne participais pas à la vie familiale. Ce qui était vrai. Mais comment jouer au salon avec "Star Academy" en fond sonore (Ben, oui. Il y avait ses enfants aussi).
Les seules fois où elle en a profité, c'est quand quelqu'un venait à la maison et me le demandait.
J'ai joué devant elle au début de notre relation. Elle adorait.
J'ai joué pour elle et devant elle le dernier soir avant son accident cérébral. Elle m'a sourit comme elle ne le faisait que dans certains moments ! Mais je ne savais pas ce qui allait se passer le lendemain soir (en plus, c'est ce qu'elle redoutait le plus) !
Et puis tous ces moments où tu ne vas pas nécessairement dans son sens. Simplement par fainéantise ! Quand tu fais les courses, quand tu pourrais débarrasser la table, remplir le lave-vaisselle, etc... Tous ces moments aussi où tu as été désagréable bêtement. Tu ne le faisais pas par méchanceté, mais par habitude de la vie commune. C'est cela qui tue, c'est l'habitude. On s'habitue à tout paraît-il, même à sa propre connerie ?
Bien évidemment on a passé de super moments. On a construit à deux (le magasin, notamment - et c'était pour elle que je le faisais). On a partagé plein de choses à deux. On a découvert plein de trucs ensemble, en couple. On a fait l'amour plein de fois à des moments inattendus et des endroits insolites (bande d'obsédés !!!).
Mais là aussi, la solution de la porte à côté, c'est faible comme argument. Aussi bien pour le positif que pour le négatif.
C'est là que tu te dis que le nombre de fois où tu l'as vue vraiment heureuse, avec le regard qui pétille, ce nombre est trop faible. Le nombre de fois où tu es arrivé avec des fleurs, une rose, un cadeau ou même rien mais une simple attention câline ou un baiser fougeux caché (pour les enfants), ce nombre est trop faible.
C'est peut-être cela qu'il voulait dire Tity-Franck ?
Ce qui est certain, c'est que la mort de quelqu'un que l'on a choisi est plus dure que la mort d'un proche de sa famille.
Je l'aimais et je ne saurai jamais comment elle sera vieille. Je rêvais d'elle et moi, vieux, au coin d'une cheminée où il y aurait un bon feu (avec ou sans Fender dedans ?) et on aurait été l'un contre l'autre en se caressant, simplement.
Je l'aimais vraiment !