Je n'ai pas cette impression de devoir modérer mon jeu pour le contrôler. Et bien au contraire même, si tu met un limiteur, tes grands coups rock'n'roll, ils vont faire flop, bouffés par le limiteur. Alors que les miens, ils vont faire VLAN dans la gueule... (j'ai poussé mon Markbass récemment, et quand il fait VLAN, putaint ca fait mal...
)
Ou bien alors tu cherches à avoir un jeu de scène débridé tout en conservant un son uniforme. Pourquoi pas. C'ets ce que tu sembles dire en tout cas. Mais pour moi, ca ferait une désynchronisation de l'image et du son, et ça, je le sens mal.
C'est de toute façon pas très sorcier, si le niveau sonore varie, c'est que ton jeu varie, ca n'est pas compliqué à comprendre.
Il existe du matos qui atténue ceci mais moi j'ai tendance à considérer cette dynamique comme une composante fondamentale, et tout mon matos est pensé pour avoir la plus grande dynamique possible. Chaque nuance (voulue ou non...) passe dans le résultat final. J'ai tendance à penser que ca fait vivre la musique, les nuances.
Parfois, ca n'est pas ce qu'on recherche. Alors j'adapte mon jeu pour qu'il soit régulier. Tout en conservant par ex la possibilité qu'il soit régulier mais à bas volume, ou bien à fort volume, ou bien crescendo, etc...
Régler des soucis de jeu par le matos ca contraint toujours. Alors il faut multiplier le matos ou les réglages pour faire tout ce qu'on pourrait faire juste en travaillant ses nuances.
A mon avis, le matos est clairement en ligne de mire : en apprenant à jouer sur du matos de merde, peu dynamique, on n'a pas conscience de cette dimension. En passant sur du bon gros matos de qualité, elle devient évidente, mais du coup on peut facilement la bosser.
Bref, je conseille pour le compresseur la même chose que pour l'orthographe ou les gammes : on est autorisé à faire des phôtes volontaires ou des fausses notes quand on maitrise parfaitement l'orthographe ou les gammes : c'est alors un effet de style, et non une erreur. De même, on peut utiliser un compresseur quand on sait faire le boulot du compresseur aux doigts. On le sort alors comme un effet de style et non comme une béquille.
Sinon, à apprendre avec des béquilles, on ne sait jamais marcher sans. Et c'est bien dommage.