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Le topic des illétrés qui écrivent quand-même des trucs (Goncourt 2046 inside)

#31
08/05/2008 19:06:12

un petit texte par moi-meme : La Brise Eternelle

Dans la brise eternelle

La nature conçoit
Un cake au thon et à la béchamelle
Plein de surcroit de moi
Nourriture divine
Qui rend à l'euphémisme ce qu'est au mur la rouleau compresseur
Le vent qui fouette mon visage
Ne remplaceras jamais l'odeur
De tes pieds qui fouettent la mort

L’existence est le fruit de la passion
Et l'amour est le rendu esthétique d'un cadavre de moule

La névrose qui émane de mes narines est telle
Que mes tripes explosent tachant le plat de béchamelle
de mon sang chaud , puant ,suave, montagnard et en réduction

Mon agonie n'est que souffrance
Des heures et des heures
A renier des mots tels que mort, souffrance ,amour perdue ,parabole nucléaire et existence

J’agonise en silence malgré le bruit que j'émet
Malgré ma mort, je vit
Le vent qui carresse mon visage
Le chat pelle
M’arrache le cerveau
Le propulsant violament par mon aisselle

La mort n'est que le reflet de l'ame qui
Il est pas beau mon maquereau hein ! ?
Et qui
Regarde celles la longue et dure ! et solide !
Reflete le desir
Elle en veut cette petite
Elle n'a pas enlever ses chaussetes
Mais ce n'est pas grave je compte bien l'en...
Paler n'est pas un mot .

Fin

Merci de votre attention

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#32
08/05/2008 19:13:02
Hej,
Toi en premier c'est l'anatomie qu'il te faut revoir... ^^
Sans vouloir être méchant, c'est n'importe quoi.
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#33
08/05/2008 19:20:07
Je reposte Merci DB

On se trouve là, devant son clavier, sa page blanche. A essayer de suivre la réalité. A essayé de suivire n'importe quel chemin tracé. Pourvu juste qu'il y en aie un. Juste un qui ne nous brise pas le coeur. Mais qu'importe le chemin que l'on prend, il y aura toujours un élément qui pertubera le petit chateau de cartes q'on essayait jusque là de construire. Je l'avait construit. Je pensais qu'il était bien plus solide. Je prenais ma vie à la dérision. Je la voyais comme un jolie bonbon rose. Tout simplement. Oui, c'était avec simplicité que je menais ma vie. J'arrivais toujours à tout arranger. Mon coeur était entier. Mes larmes bien gardées. J'étais pleine de secrets. Des secrets plus ou moins douloureux que je gardais au fond de moi. J'écrivais de temps en temps pour me faire oublier qu'ils étaient là. J'étais pleine de projets. J'étais avec l'amour de quelques complicités. Sans amour véritable, mais qu'importait... Je me reconnaissais. Alors que maintenant, je suis accrochée à ce clou que l'on enfonce un peu plus chaque jour. Je ressens dans mon corps la vibration des coups. Mes larmes ont crevées mes yeux. Mais yeux sont rouges, mon coeur palpite. Il faiblit. Je n'peux pas l'accuser. Pourtant, c'est à la gauche de ma poitrine innocente là où le bruit râle qu'il a gravé son nom. Parfois il rit, parfois il saigne. Je ne me reconnais plus. Ma vie ressemble à ce château de cartes soufflé par le vent. Je ne suis qu'un clown qui croyait en quelque chose de different. Il était different. De tous.

A quel sentiment je dois recoudre maintement la plaie qu'il a déchiré?


Mai 2008_ 8h07.
Encore un battement de paupières ; Je n'ai pas dormis de la nuit. J'ai beau compter les ombres de voitures qui passent, le craquement du planché ou le frémissement de mes draps, rien n'y fait. C'est encore une nuit passé à imaginer les monde avec mes doigts. Je m'imagine une histoire pour que mes yeux plongent dans l'hypnose. J'essaie alors de danser sous une comptine lointaine roulant dans ma tête. Mais mes yeux ne font que battrent. Mes cils se croisent, mes paupières battent du vent de la poussière. Incapable de m'endormir, je suis encore allée me coucher dans l'herbe. La lune l'éclaire faiblement. Tous ces gens qui dansent au dessus de ma tête me hantent. Tous ces sourires figés qui me dévisagent, encore et encore...

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#34
08/05/2008 19:21:08
yvesson
Hej,
Toi en premier c'est l'anatomie qu'il te faut revoir... ^^
Sans vouloir être méchant, c'est n'importe quoi.
 sans vouloir etre réaliste, c'est sensé etre n'importe quoi
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#35
08/05/2008 19:27:18
Mise en Abîme

L'infini aux confins de l'immodéré,
L'adultère, le désir du réitère,
Enkystée aux limites de l'horizon,
Alors éclairée d'un oeil perle amande,
La mise en Abîme,
Aux parois d'une profonde Abysse,
La mise en Abîme,
Au plus profond d'une délice Abysse.

Percent les lumières au goût amer,
D'un besoin intense et absolu,
Les contours de l'invisible image,
Jusqu'au tour de l'invincible raison,
La mise en Abîme, Mise en Abîme..

Réduisez la, réduisez la aux bornes de l'infini.
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#36
08/05/2008 19:29:07

Texte qui date donc d'il y a deux ou trois ans : La Mort De Molière.

L'acteur sentait sur lui la chaleur de l'angoisse. Son regard ne cessait de passer d'un visage à un autre. Son front était moite, désagréablement collant, et sa gorge lui semblait incisée de toutes parts.Il jouait son rôle, mais sa propre voix lui paraissait curieusement lointaine. Le public semblait figé ou, dans tous les cas, Molière, qui le scrutait fiévreusement, ne percevait aucune réaction. Les autres personnages présents sur scène était des étrangers qui l'intriguaient. Sa troupe? Ah oui, c'sst juste, c'était sa troupe. Il récitait son texte d'une façon mécanique. Ses oreilles étaient imbibées de coton. Il se rappela soudain qu'il était malade. Et même très malade, semblait-il. Et il ne comprenait pas pourquoi diable le public ne l'acclamait pas. N'était-ce pas lui, le plus illustre dramaturge de l'époque? Tout le monde l'affirmait. Si ils le pensaient, qu'ils l'applaudissent, le portent en triomphe! Un éclair de lucidité traversa à ce moment son cerveau embrumé ; les acclamations de ce public étaient la dernière volonté du grand Molière, au bord du gouffre de la mort. Elle devait être satisfaite! L'acteur se sentait trembler de colère et de frustration, la plus intense qu'il ait jamais connue. Il méritait bien mieux que ces bagatelles, il était loin au-dessus de ces hommes. Que la faucheuse l'emporte, lui et son incommensurable talent, et qu'ils restent ici à se morfondre de ne pas avoir su reconnaître le génie! Le dramaturge sentit un rictus se former sur ses lèvres tremblotantes, pendant qu'Argan continuait de tergiverser avec les médecins.

Le Roi exultait ; cette soirée était une véritable réussite. De son trône haut placé, il observait en contrebas les émotions que peignait sur les faces des spectateurs l'incroyable troupe de Molière. Des sourires amusés, des sourires étonnés, des sourires réjouis... Que de diversité, pensa le roi pendant que s'élargissait sur son visage un sourire calculateur. Il percevait égalementdans la foule un autre sentiment qui se répandait : l'admiration. Car Molière était ce soir le plus formidable acteur, toutes catégories confondues. Ses yeux fiévreux, sa bouche crispée, ses oreilles écarlates, son teint cireux... L'acteur s'était vraiment investi dans sa pièce, et le public le lui rendait au centuple. Pas un seul spectateur n'était pas charmé, pas une seule minute les rires ou les exclamations enthousiastes ne cessaient. Le roi eut un sourire ému quand il se rappela que tout cela, c'était lui qui l'avait construit. C'était lui et lui seul qui avait donné tant de crédit aux farces de cet homme torturé. On lui avait d'ailleurs dit que le dramaturge se portait mal, ces derniers temps. Maintenant qu'il appréciait confortablement sa prestation scénique hors du commun, le roi n'en croyait plus un mot, bien entendu.

Le spectacle était terminé. Molière n'avit aucune idée sur la façon dont la pièce s'était jouée, et il ne se rappelait même plus comment il avait réussi à aller jusqu'au bout. Il souffrait d'une migraine effroyable. Un jeune homme entra brusquement dans la loge et remua les lèvres à l'intention de l'acteur, sans émettre le moindre son. Celui-ci ne comprit pas, mais fit la même chose. L'homme parut soulagé, mais tint tout de même à raccompagner Molière chez lui, celui-ci l'avait deviné. En un instant ils y étaient, sans que le malade n'ait compris quoi que ce soit.Le jeune homme le coucha. Il était accompagné d'une jeune femme qui semblait assez proche de lui. La mémoire lui revint alors. La femme que Molière avait en face de lui était Armande, sa propre épouse, perfide, calculatrice et froide. L'acteur fut pris d'une rage sans nom et voulut hurler sa colère, mais de sa bouche ne sortit que du sang. L'homme au chevet du lit se pencha vers le visage violacé du malade. Ce dernier reconnut Baron et ressentit, il ne sut pourquoi, un certain apaisement. Il se rendit soudain compte que tout se tordait dans la pièce. Les baldaquins du lit semblaient s'effondrer, et il n'entendait plus qu'un sifflement désagréable. Il ne ressentait plus la moindre douleur. Il s'enfonçait lentement dans le matelas moelleux qui l'attirait tout au fond. Molière sourit et ferma les yeux.

C'était fini. Armande cligna plusieurs fois des yeux. Son mari était mort, un sourire sanglant imprimé sur le visage. Elle n'avit sans doute pas su l'aimer à sa juste valeur. Mais elle décida de balayer les regrets, et de sourire à l'avenir. Elle se tourna doucement vers Baron. Celui-ci était debout, les bras ballants et les joues humides de larmes. Armande songea qu'ils ne devaient pas avoir la même conception des choses. Légère, elle sortit de la pièce les yeux brillants, laissant ce pauvre Baron rendre hommage à la mémoire du cadavre étendu sur le matelas.

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#37
08/05/2008 21:33:04
J'ai encore d'autres textes beaucoup plus court, dont Jésus contre les communistes

Des textes d'une page, c'est plus simple a retranscrire ^^ Pis un autre génial avec une guerre entre des ours et des lapins si j'me souviens bien
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#38
09/05/2008 15:26:12

 

 

A travers l œil de verre du Grand Oiseau de fer, j'ai vu le foyer de flammes vertes et les monts de la Grande Foret. En bas près des territoires de feu poséidons, se trace au fer du béton, la grande cicatrice de déraison. En son sein l oiseau se pose, nid de technologie et de fil de chair humaine. Malgré moi je deviens atome de cette fibre, mais s insinue l intuition que la liberté me viendra de cette incarcération. Parcours initiatique d un combattant, parcours bureaucratique pour ressortissant. Mon corps déserte, mon âme s évade, a la rencontre des titans végétaux, a la croisée de mon pragmatisme et de mes idéaux, mon enveloppe et mon esprit se font pénitents, alors les nobles géants de bois m envois leurs anges gardiens, esprits sylvains qui tendrement me lèche la main, et susurre à l oreille de ma conscience, avec l air grave de leur innocence, la maladie dont souffre leur mère. Ses mots se font pensée alors ces maux se font douleurs, se font images, de totems noirs, volant, sages forcés de se nourrir des déjections de virus qui les agressent. Pelage brun-vert parsemé de malfaisants parasites érigeant sans relâches, chancres de pierre et de cristal, lignes droites acerbes et tranchantes comme autant de coutures, d une chaîne de chasteté inféconde et arrogante.

 

Partout sur la coupe de lames saillantes, des serpents d acier lèches, viol, humilie langoureusement la toison fraîche, sangles perverses resserrant sadiquement leur étreinte. Je deviens œuf, un œuf de chouette, happé par le prédateur rampant, roulant, grinçant. Indigeste, il me recrache dans une nuée de microbes a la conjoncture de couleurs aquatiques et de rochers d un blanc aérien. Caressants la voûte pur du firmament, au-dessus des roches célestes, mon regard croise le rire amer des totems.

Bout en train moqueur a l humour noir, mais pour qui perçoit leurs éclats autrement, ils sont guide, leur ballet forme une carte se traçant d elle-même et instantanément s efface. Je bifurque vers le magnétisme du pole, aillant désormais compris l humilité poussant la nature a trôné en un lieu autre que les hauteurs du palais de glace, de toutes façons assiégé par des filins métalliques, et dont les remparts fondent sous le choc de décharges électriques.

 

Mon corps part de lui-même, sur le sentier des esprits blancs, voyageurs solitaires et invisibles, guidés par les balises de phéromones, cartes olfactives seules traces de leur existence dans cette atmosphère, duveteuse, blanche et mystérieuse, vide d écho des démons mécaniques. La maladresse pathétique de mes pas laboure l itinéraire vierge des spectres quadrupèdes et cette question qui torsade ma raison, la taraude et résonne entre les colimaçons de mes oreilles. Est ce l instinct qui me pousse sur ces traces indicibles ou l initiative d une quelconque connexion mystique avec le divin ? La faim, rongeant le fils de mes pensées,  le parasitant, d images écarlates, émeraudes, d odeurs chaudes et fraîches du sang mêlé a la chlorophylle, suscitera, tandis qu un arbre m offrira la force rouge d un ange gardien réfractaire, la réponse, sur le ton de l'instinctive morsure d une jugulaire. Un dieu des hommes crucifié, sur l autel d un sacrifice primal et affamé, le blasphème aurais du me transformé en bête sauvage, pourtant les lames aiguisées des larmes glacées perlant de mes yeux, se teintant du rouge de ma bouche et de mes mains, me rappel la douleur de ma condition d’être humain.

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#39
09/05/2008 15:37:39
Claypool-Fish!

un petit texte par moi-meme : La Brise Eternelle

Dans la brise eternelle

La nature conçoit
Un cake au thon et à la béchamelle
Plein de surcroit de moi
Nourriture divine
Qui rend à l'euphémisme ce qu'est au mur la rouleau compresseur
Le vent qui fouette mon visage
Ne remplaceras jamais l'odeur
De tes pieds qui fouettent la mort

L’existence est le fruit de la passion
Et l'amour est le rendu esthétique d'un cadavre de moule

La névrose qui émane de mes narines est telle
Que mes tripes explosent tachant le plat de béchamelle
de mon sang chaud , puant ,suave, montagnard et en réduction

Mon agonie n'est que souffrance
Des heures et des heures
A renier des mots tels que mort, souffrance ,amour perdue ,parabole nucléaire et existence

J’agonise en silence malgré le bruit que j'émet
Malgré ma mort, je vit
Le vent qui carresse mon visage
Le chat pelle
M’arrache le cerveau
Le propulsant violament par mon aisselle

La mort n'est que le reflet de l'ame qui
Il est pas beau mon maquereau hein ! ?
Et qui
Regarde celles la longue et dure ! et solide !
Reflete le desir
Elle en veut cette petite
Elle n'a pas enlever ses chaussetes
Mais ce n'est pas grave je compte bien l'en...
Paler n'est pas un mot .

Fin

Merci de votre attention

 Dites moi mon p'tit, vous faites souvent des cadavre exquis avec vous meme?
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#40
09/05/2008 16:11:17
(certains le connaisse déjà...)

JUIN

J’ai vu un jour
Sur une colline au fond de moi
Un horizon noir comme un prélude à l’orage
L’ombre d’un poignard, le tranchant d’une faux

Savoir que le pire peut arriver
Comme si puni une fois
Il fallait attendre que les cicatrices se rouvrent
Saignent plus fort et ne se referment jamais

Le plus grand malheur
Crier jusqu’à en mourir à son tour

Si l’orage devait éclater
Je fondrais sous la pluie
Brûlerais sous la foudre

J’ai peur

Je suis sur cette colline depuis vingt ans
Je me fiche de la quitter
Mais je ne veux pas entendre à nouveau gronder
Ni goûter le sel de ces larmes essorées du plus profond de moi

La mort aux senteurs d’éther


(En musique: http://media.putfile.com/Juin-38 )
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#41
09/05/2008 16:26:52

Tiens ca me fait pensé a ca:

Il y eu le crépuscule écarlate du bonheur,

Longue agonie, de savoureux souvenir,

Passage à feu, a sang, le temps déchire

Les restes d âme, qui bascule dans le noir.

 

Puis la nuit froide, des damnés de la raison,

Gite humide, sombre, hanté de démons.

Abris de folie, tendrement hypnotisant,

Brutal, doux, amer enivrant.

 

Tel un enfer froid, de luxure et de doute,

Et dans la boue des chemins de la perdition

Prennent racine avec une immonde contorsion,

Les ombres fantomatiques, qui se voutent,

 

Des arbres aux fruits empoisonnés de songes,

Les branches comme des mains de cadavres,

D instant enterré loin dans le temps qui se joue,

D insomnie, de nuits blanches comme le jour.

 

Et dans cette tourbière âpre de la déraison

S allument, trompeurs, des feux de passion

Ephémère réconfort, qui ne laisse que la glace

Dans le cœur et, viens la brume qui, tout efface.

 

Pas même une tempête de détresse,

Pas même, un vent de haine, de furies.

Juste un morne brouillard tissé d ennuis

Stagnant comme une aura de paresse.

 

Mais l ambiance grise et duveteuse,

Du nuage lacciste, triste et morose.

S auréole d un hale de lumière bienfaisante

Et dans le cœur fondent les poignards stalactite,

 

Coule l eau dans les veines en cru,

Lorsque l œil lumineux du cyclope se referme

Dans la paupière de vapeurs ternes,

Elle se transforme en déluge d espoirs déchus.

 

Inondant d une pluie rance de sueur froide,

Le sol plat et vaseux de l âme fade,

Dans l ombre naissante, terrifiante d un orage

D angoisses nouvelles et d excès de rage.

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#42
09/05/2008 16:28:16
J'aime bien comment t'écris DB
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#43
09/05/2008 16:45:33

Y a vraiment besoin de parler de souffrance, de mort, et de sang pour être un artiste ?

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#44
09/05/2008 16:51:35
Poup

Y a vraiment besoin de parler de souffrance, de mort, et de sang pour être un artiste ?

 Nan, mais ça empêche pas que ce soit un thème intéressant à traiter
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#45
09/05/2008 16:56:00
 
Poup

Y a vraiment besoin de parler de souffrance, de mort, et de sang pour être un artiste ?

 Non, mais ce sont des émotions plus simples à faire passer. Et puis, la plupart commencent à écrire quand ils sont ados, le temps des grands amours et des tres gros chagrins et ca fait du bien d'écrire en cas de gros chagrin. Et puis, la mode est la aussi, l'artiste se tringballe une image de romantique et un destin tragique, Morrisson fait plus réver que Desproges..
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#46
09/05/2008 16:58:56
Poup

Y a vraiment besoin de parler de souffrance, de mort, et de sang pour être un artiste ?

 Bah pas forcemment non
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#47
09/05/2008 17:01:15
Poup

Y a vraiment besoin de parler de souffrance, de mort, et de sang pour être un DBMAN ?

Quand on exprime des sentiments, la souffrance comme l'amour a sa place... c'est un cycle. J'ai n'ai toujours écrit que la tourmente , un peu comme ce con de Murat (mais bon j'ai bcp diminué la production depuis 15 ans!!). La tourmente peut être lié à tous les sentiments, c'est l'avantage...
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#48
09/05/2008 17:04:41
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#49
09/05/2008 17:43:13
DBMAN
Poup

Y a vraiment besoin de parler de souffrance, de mort, et de sang pour être un DBMAN ?

Quand on exprime des sentiments, la souffrance comme l'amour a sa place... c'est un cycle. J'ai n'ai toujours écrit que la tourmente , un peu comme ce con de Murat (mais bon j'ai bcp diminué la production depuis 15 ans!!). La tourmente peut être lié à tous les sentiments, c'est l'avantage...
 Je sais pas pour vous mais moi plus je vais "mal" plus j'écris d'une manière générale  Alors forcemment les thèmes traités sont rarement heureux et pleins d'espoir  (même si ça m'arrive)
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#50
09/05/2008 18:56:06
Miss Poucie
DBMAN
Poup

Y a vraiment besoin de parler de souffrance, de mort, et de sang pour être un DBMAN ?

Quand on exprime des sentiments, la souffrance comme l'amour a sa place... c'est un cycle. J'ai n'ai toujours écrit que la tourmente , un peu comme ce con de Murat (mais bon j'ai bcp diminué la production depuis 15 ans!!). La tourmente peut être lié à tous les sentiments, c'est l'avantage...
 Je sais pas pour vous mais moi plus je vais "mal" plus j'écris d'une manière générale  Alors forcemment les thèmes traités sont rarement heureux et pleins d'espoir  (même si ça m'arrive)
 
Pareil. D'ailleurs, j'ai remarqué quelque chose, et je pense que ça doit être pareil pour vous, mais c'est plus facile d'écrire des choses tristes que des choses joyeuses.
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#51
09/05/2008 19:04:38
Tout simplement parce qu'on en a pas besoin


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#52
15/05/2008 09:46:56
On espère ne plus voir ça
Et ça revient sans cesse en tête
Les images tournent en boucle dans notre tête jusqu'à nous ammener au frisson
Chaque jour, chaque matin en se réveillant, chaque soir en fermant les yeux,
Et un jour de beau temps, après un doux réveil et un une agréable journée on se dit: "aujourd'hui je n'y ai pas pensé... zut encore raté!!!"
Un jour on se dit que ça passera avec les semaines... et puis les semaines passent
On se dit que ça passera avec les mois... et puis les mois passent
On se dit que ça passera avec les années... et puis les années passent
Le temps passe et, effectivement ça passe... pour revenir quand on s'y attend le moins
Du moins on va inconsciement le chercher quand ça commence à passer

"Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort"... ça fortifie notre carapace mais affaiblie notre âme
Tout les jours cette envie de se blottir dans un coin et torturer son corps
En espérant peut-être inconsciemment que notre âme en soit guérit
Cette sorte d'envie d'exorciser nôtre mal
Mais les gens qui nous aiment sont là, alors on s'en empêche
Et on commence à leur en vouloir de nous vouloir du bien
On aimerai se faire du mal sans leur en faire

Mais ce n'est pas possible, alors on se retient,
On créée une carapace contre nos envies et sentiments
Et on devient quelqu'un de normal,
Un pantin de la société, un mort-vivant, ou plutôt un vivant mort
On nous dit que le bien être c'est d'avoir un bon boulot, un appartement à soit ou une maison avec un sauna,
On nous dit que le bien-être c'est d'avoir une belle voiture avec un coffre volumineux et un aspirateur sans sac,
Que le bien-être c'est de redécorer son appartement qu'on mettra 150 ans à rembourser,
Que le bien-être c'est d'écouter de la musique dans un petit truc blanc,
De consommer, oui, mais en respectant l'environnement et bien sure de manger bio,
En fait on nous dit que le bien-être c'est la mode, ce qu'ils décident ce qui nous fera du bien

Mais moi ce qui me fait du bien c'est d'être malheureux,
De me blottir dans un coin, d'avoir froid, d'avoir des frisson, de pleurer, de me sentir mal, de me sentir envahi d'une autodestrucion incandescante!

Et puis d'aller me coucher et de me réveiller le lendemain en ayant dormi comme jamais depuis Plusieurs mois et de me sentir reposé, détendu, et bien dans ma tête, prêt à attraper tout les bons Sentiments et les bonnes humeurs qui passent par là.



(C'est marrant le genre ded truc qu'on peut retrouver en fouillant un peu ses affaires...)
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#53
15/05/2008 11:59:03
 Il existe deux façons d'agencer l'exposé de ses pensées, l'une s'appelle une manière l'autre une méthode. Elles different en ceci que la première n'a d'autre mesure que le sentiment de l'unité dans la présentation, ce qui est valable pour les beaux arts, tandis que la seconde obéit à des principes déterminés.


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#54
15/05/2008 12:09:02
Persos j'écirt que des trucs (surréaliste ?) et/ou fantastique, ou gore et malsain :o
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#55
21/05/2008 03:53:30
 Récit d'une cuite !!! Mais une belle !!!

Ça s'est passé ce samedi, j'étais décidé à tester le son du Xaph' sous un pont, le soucis, c'est que le dessus de ce pont est fort fréquenté et que je suis de la catégorie "grands timides" donc je suis allé chercher du courage par pinte chez mon dealer (plus ou moins) habituel.
Après 2 litres de bière Belge, le courage et l'inspiration me vinrent, je décidais donc de prendre mon courage à 2 mains et de tester la bête sous le pont et le son fût tout simplement fantastique, il remplissait l'espace, je savais où jouer la prochaine fois.

Tout ceci serait bien peu "croustillant" si les choses n'avaient pas dérapé. En effet, je côtoie un bar un peu "spécial" d'après mes connaissances. La musique passe du Punk au Heavy moderne sans oublier les pires Death Metal et autres "musiques de dingues" mais je m'y plait, les clients, dont la plupart sont maquillés et portent des piercing sont sympathiques et je m'y sent chez moi.

Je décide donc, après une interprétation de "Sad Lisa"  rendue magnifique par le son de réintégrer ce bar, il est 19H00, je suis en pleine forme, on est samedi... Ca parait une bonne idée.
Là dessus, une discussion sur l'épée plantée derrière le bar, telle une excalibur des ivrognes, s'engage. Au delà de ma passion sur la musique, j'aime les armes, même si je deteste l'utilisation qu'on en fait, je trouve que l'homme a fait preuve d'inventivité, d'ingéniosité et de talent pour leur conception. J'explique donc au patron que cette pièce, faite par un client amateur et magnifique (l'arme, pas le client, faut suivre des fois), serait du plus bel effet avec un pommeau modifié et surtout avec un manche gainé de cuir. En effet, le manche est fait d'un tube de métal de 2cm de diamètre ce qui la rend non seulement impossible à tenir en main mais surtout inesthétique.

Sur ces entre faits, et sans que rien ne soit préparé, un client dont feu le grand père était cordonnier débarque dans le rade en question. Bien évidemment, la conversation du travail du cuir s'engage mais quelque chose me manquait, la musique était répétitive et me fatiguait, pour tout dire, elle me donnait la nausée par son manque de diversité.

Je demande donc quelques explications au patron qui m'explique que "l'ordi est en panne". Sachant que je compte passer la soirée sur place et que j'ai travaillé pendant plus de 10 ans dans ce domaine, je propose mon aide bien que je répugne à faire quoi que ce soit ressemblant au travail lorsque j'ai consommé de l'alcool. Je vous passerai cet étape mais le résultat est là, le PC a redémarré correctement, j'avais non seulement la musique mais une certaine légitimité à demander tel ou tel morceau et ça, ça me plait.

Bref, la conversation reprend avec l'apprenti cordonnier et, ayant cet idée en tête depuis un moment déjà, je lui parle du Xaphoon, je lui explique que l'étui parfait protègerait la anche sans rendre l'ensemble hermétique, qu'il serait en cuir brun et qu'il offrirait un espace d'expression pour ma môman qui travaille les perles (il devrait me faire un étui d’ici une semaine).

Ce qui devait arriver arriva, à 21H00 (c'est à dire environ 3,5L de bière Belge), je me retrouve à montrer mon engin (le Xaph' bien sur) et, je décide d'en sortir un son.

Il faut savoir que ce bar n'est pas autant habitué à moi que je ne suis habitué à lui, ma présence est loin d'être systématique mais j'avais déjà croisé certains habitués et surtout, repéré certaines habituées (je rappelle que je suis célibataire). Si la remise en route de la "machine à son" du troquet m'avait valu quelque approbation, le son du Xaph' a provoqué un choc !!! Les murmures s’entendaient malgré le volume sonore que vous pouvez deviner élevé (faut vraiment être sourd pour n’écouter que du death et, croyez moi, la plupart des clients là bas n’écoutent que ça).
Je profite donc quelques seconds de cet effet inattendu (en réalité j’étais abasourdi par l’effet produit mais je n’oserai jamais l’avouer). Et je me permet de démarrer 4 mesures du seul morceau que je sache jouer : “Sad Lisa” (morceau lourd de signification pour moi, comme la plupart des musiques que j’aime d’ailleurs, certains ont les photos, moi j’ai les musiques).
La salle fait silence, le patron baisse le son, je commence à regretter jusqu’à l’achat d’un Xaph’, tout le monde me regarde, semble apprécier ce son... Mais serai-je à la hauteur ? Qu’adviendra-t-il de moi après ces 4 mesures ? La tête me tourne et, bizarrement, j’aime ça, je perd le contrôle de moi-même différemment et décide de pousser pour 4 mesures de plus, autant pour avoir le temps de ressentir ce moment que pour repousser le moment où, le son s’arrêtant, les gens me jugeront. J’ai peur.

Je lache le morceau proprement, je n’aurais pas pu le jouer jusqu’au bout puisque je n’en connais ni la structure ni certaines variantes dans la ligne qui impliquent ce Do# que je honnis par dessus tout et je remercie intérieurement le ciel et les clients que personne ici ne soit en age de connaitre ce morceau, du moins pas sans papa/maman et, vu la clientèle...
A partir de ce moment, les choses deviennent flou et vous voudrez bien m’excuser de vous livrer un récit aussi décousu que ma pensée à ce moment précis.
Je me souviens avoir entendu ces murmures, cette rousse aux yeux verts qui, la semaine précédente n’avait pas daigné me montrer le moindre intérêt, dire à son amie : “Moi non plus j’aurais pas imaginé, je pensais que ça sonnait comme une flute en plastoque” (les 4 années de collège en Fr comprennent 1 heure de “cours de musique” par semaine, donné par des incompétents (on en croise sur les forums de bassistes qui demandent des conseils su l’harmonisation et les gammes...)). Bref, comme disait ce regretté Pierre, avant que je ne sois interrompu par moi-même malgré mes remarques ré-itérées, j’avais force l’admiration de cette charmante donzelle qui ne me quitterai plus des yeux de la soirée.

Seulement voila, la nature est mal faite et, moi meme, je ne suis pas spécialement gâté : Entre le moment où j’ose m’adresser aux demoiselles et le moment où je ne tiens plus debout, la marge est faible. Elle est d’autant plus faible quand chaque personne dans le bar veut en savoir plus sur l’objet, m’entendre sortir un son à nouveau et surtout, surtout, me payer un verre.

J’encaisse assez bien la bière, 3 ans chez les Belges m’ayant donné une certain résistance. Seulement mon estomac a ses limites et, passé les 4 litres, j’ai préféré me rabattre sur des quantités moindres et attaquer les shooters (“petits” verres à vider d’un trait)...

Je me souviens m’être assis sur le monument aux morts pour rouler une cigarette car cela devenait difficile à faire en marchant, je me souviens avoir eu du mal à trouver la bonne clé pour ouvrir la porte, assis dans le couloir. Je me suis levé le lendemain, embué, à 16H00, mes vêtements parsemaient le chemin de la porte à mon lit, je n’avais visiblement pas réussi à marcher  ou je n’avais pas trouvé cela prudent.

L’alcool nuit gravement à la santé (et aux relations inter voisinage vu la tronche de la voisine mais je ne l’aime pas, elle laisse la litière du chat sur le pallier), le Xaph peut provoquer l’alcool... Mais j’ai passé ma meilleure soirée depuis des mois, j’aime ce que cet instrument m’a fait faire ce soir là, j’ai toujours aimé la fête et la démesure et je crois que cet instruments a transcendé tout cela... Prochain essai samedi à Lille pour mes 31 ans !

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#56
21/05/2008 13:32:29
Sympa a lire
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#57
22/05/2008 20:36:02
quelle experience ^^
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#58
22/05/2008 21:40:37
Ouah cool keupon!

Allez je poste un poème, qui date de ma période "poème" (ben ouais) d'inspiration Baudelairienne (d'aucuns disent que ça se voit d'ailleurs )

V'là le 1er (hommage à l'autre Charles d'ailleurs)

Le poète est l'élu divin au don maudit
Dont les os gravés rappellent le lourd fardeau,
De porter un regard critique sur la vie
Et d'écrire ce qui lui brûle la peau

Toutes les pluies de soie, d'argent ou de rubis
Ne pourraient l'arracher à sa sombre apathie
Radoteur anonyme, caché par son encre
Ecrivain sublime, de compagnie si âcre

Paria honni, survivant à sa routine
Abreuvant sa feuille de tristesse ou de rimes
Jugeant lui-même des conséquences du Spleen

Il vit, compatit et partage la déprime
De Baudelaire, son plus fidèle servant
Désormais parti vers un monde plus tentant

Sonnet tout en alexandrins, s'il vous plait  (oui, je suis un super casse couilles sur la poésie, pour moi c'est hétérométrie interdite, etc etc )
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#59
22/05/2008 21:42:16
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#60
22/05/2008 21:46:16

Allez ce soir j'me la pète, soyons fous!
Bon, avec un peu de temps, j'ai appris quelques règles qui se rapprochent des sonnets "académiques", et même si c'est pas encore au point, j'en ai pondu quelques-uns:

Pitié ne crois pas que les souvenirs s'épuisent,
Comme, du verre d'un sablier que l'on brise
S'échappent en fumée les grains du temps fuyant
Abandonnant la nostalgie au temps présent

Sache qu'en ma mémoire toujours reste ancré
Dans la baie des souvenirs de l'âme et du corps
Comme un fier navire sur un écueil échoué
Le rappel de ce passé qui me brûle encore

Puisque le tison brûlant du temps qui se passe
Laisse dans mon être le souvenir ardent
D'un jadis fleuri aux effluves de printemps

Ignore cette courte période de glace
Que ne mérite pas le flocon que tu es
Pense qu'à l'hiver succède toujours l'après

Bon çuilà est plus personnel, mais la passion est le fuel de l'art, sous quelque forme qu'il soit.

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