Vous connaissez la LTD B254 ??

 Cool , ce serai une bonne nouvelle
En tout cas les type de chez total music en son content

ESP LTD B254 (ETE 2005)

Si nous savons tous que ESP n’a pas pour habitude de produire des instruments pour « ti tapette », comme disent nos frères des îles, on n’en reste pas moins ébouriffés à la vue de cette basse LTD. Je rappelle aux oublieux que LTD constitue la sous-marque de ESP, à l’image d’Epiphone pour Gibson et de Squier pour Fender. Bref. Cette B254 se présente comme un gros morceau : un aspect massif, costaud, robuste, puissant… J’en perds mon vocabulaire. La tête est balèze, genre celle de Leo, mon petit dernier, et le corps en jette un maximum. Ce qui peut impressionner, dans un premier temps, certes, mais vous constaterez, dès la prise en main, qu’un avantage se dessine immédiatement : cela équilibre diablement l’instrument !
 
Vous l’aurez compris, nous avons affaire, ici, à un instrument qui en impose, avec un look agressif, taillé à la hache, à la serpe, à l’Opinel… Nonobstant cela, l’aspect demeure agréable à l’œil, sympathique même. Une table sculptée, un vernis noir transparent du plus bel effet, de la matière, du consistant. Impression renforcée par le manche, collé, traversant, qui en rajoute dans l’idée du solide. Et on ne peut s’empêcher de s’étonner qu’une basse de ce prix offre une telle prestation. Mais nous verrons, dans les lignes qui suivent, qu’il ne s’agit pas là du seul point épatant de l’instrument. A propos du manche, justement, on s’étonne qu’il présente, esthétiquement, une telle impression d’épaisseur alors que, pris en main, on se promène allègrement de la première à la vingt-quatrième case ! Un manche rapide, glissant, joyeux, excitant. Rejoyce, my friends, rejoyce…

Finissons-en avec les finitions en mettant l’accent sur le chevalet, bien épais, avec ses cordes traversantes pour un son tout aussi lourd, un souci du détail dans l’exécution dont bien des marques feraient mieux de s’inspirer, un look typé métal gothique en parfaite harmonie avec la tenue vestimentaire de Camille (si, si, vous savez, la jolie jeune fille qui traite avec beaucoup d’amour vos commandes internet à Total Music), un accastillage fumé super ultra méga branché, les gars… Tout ça pour vous dire, si vous ne l’aviez pas déjà compris, que nous avons affaire à une basse coup de cœur : elle a vraiment de la gueule. Et ne parlons pas uniquement de la frime car l’instrument, contrairement à nombre de ses congénères, offre une prise en main étonnamment finaude. Ouais, c’est du lourd, mais c’est surtout équilibré en diable au point qu’on en oublie le poids, les dimensions imposantes du corps, la tête massive. Mais cessons donc de chanter ses louanges et voyons si la bête présente un ramage qui se rapporte à son plumage (c’est drôle, cette dernière phrase me rappelle quelque chose…).

La prise en main n’appelle aucun commentaire. Comme je le disais précédemment, l’équilibre de l’instrument est excellent. Les petits pavés EMG (euh, je parle des micros…) facilitent la repose du pouce ; ça n’a l’air de rien, écrit comme cela, mais cela s’avère réellement confortable en utilisation intense. Dont acte. Le manche est agréable, rapide même ; en précisant, cependant, que le jeu en position vertical (ça veut dire : « quand vous êtes debout ») s’est révélé bien plus confortable qu’assis, ce qui ne devrait étonner personne vu le type de cette basse. Rassurez-vous, néanmoins, rien ne vous interdit d’user d’un bon tabouret de guitariste pour goûter à tous les plaisirs de cette LTD.
Soyons honnêtes : si votre gabarit s’apparente davantage à celui d’une demi-portion, façon Emmanuel (le bassiste en chef de Total Music) qu’à celui d’un fort des Halles, vous risquez de rencontrer quelques difficultés : le corps est large, très large même, et des bras d’une longueur raisonnable semblent indispensables. Non, je n’ai pas dit qu’il fallait avoir le corps d’un athlète athénien pour s’en sortir mais juste que, en dessous d’un mètre soixante-dix, vous risquez quelques crampes trapézoïdales (en clair : j’ai mal aux épaules).
Une fois branchée, la B254 va vous époustoufler ; certes, les micros EMG sont passifs mais, renforcés par une égalisation active, vous allez obtenir une dynamique dans les bas-médium qui devrait ravir tous les adeptes du gros rock. Un bon test ? Faites donc sonner les cordes à vide ; vous comprendrez alors toute l’amplitude dont est capable l’instrument. A l’évidence, une basse prévue pour le jeu au médiator même si, avec les doigts, on obtient une précision qu’on n’attendrait pas d’un tel instrument. Je résume : de la dynamique dans les aigus et de la rondeur dans les graves. Que demande le peuple ? En résumé, voici une basse qui fait largement mieux que toute la concurrence (à prix égal, of course), qui se tient avec génie en concert, et s’adapte aussi bien aux débutants exigeants qu’aux confirmés ; et je suis même certain que les pros ne manqueront pas de s’y intéresser. Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas été autant emballés par une basse, les Whale exceptées. Ce qui n’est pas un mince compliment, vous l’admettrez !

Caractéristiques techniques Série B
Corps agathis
 Table érable flammé
Manche érable 24 cases
Touche palissandre
Frettes jumbo
Diapason : 34 pouces
Repères points nacrés avec nom du modèle en 12e cases
2 micros EMG 35-HZ
Egalisation active EMG B64
1 volume + 1 balance
Chevalet ESP BB-104
Accastillage noir Couleur : noir transparent