« Un travail (d') arabe » Un travail bâclé, mal fait, exécuté négligemment.
Un travail à refaire.
Il fut un temps où le "travail arabe" était représentatif de qualité et de beauté (l'Alhambra de Grenade en Espagne
, contruit entre le XIIIe et le XVe siècle, en est un bel exemple, parmi de nombreux autres).
Et puis la colonisation de l'Afrique du Nord et le racisme anti-Arabes de l'époque est passé par là. Ce racisme, parfois même pas réellement perçu
[1] a participé à la dévalorisation de toute une culture.
Daniel Lefeuvre, dans "Chère Algérie" écrit : "Les évaluations de la main-d’oeuvre par le patronat et l’encadrement placent régulièrement au dernier rang les Algériens quant à la compétence, l’assiduité et la discipline".
Avec de tels jugements, il n'en fallait pas plus pour que le travail effectué par un Arabe soit, par généralisation, considéré d'office comme bâclé.
Pour la petite histoire, on peut noter qu'au moins dans l'est de l'Algérie, l'expression "khadmett aârab" (orthographe 'française' incertaine) désigne... un
travail arabe et est tout aussi péjorative que notre expression.
[1] Jean Pélégri, un écrivain pied-noir disait : "nous avons appris à regarder l’Algérien à partir du moment où il s’est révolté. Jusque-là, on se voyait tous les jours, mais il était une ombre qui se promenait dans le paysage".