Avoir le pouce sur la corde MI pendant qu'on joue les autres cordes permet de limiter les vibrations parasites. Il y aussi d'autres techniques qui permettent de réduire ces vibrations indésirables (voir la technique de Gary Willis, par exemple).
En étendant ce concept, il parait juste de continuer à descendre le pouce sur le LA, lorsque qu'on joue sur les cordes les plus aigues, mais cela entraine une gymnastique du pouce pas forcément facile à maîtriser. Paradoxalement, ça peut aussi introduire des vibrations supplémentaires (au moment où le pouce passe de corde LA à MI, par exemple).
Et ainsi de suite, on pourrait toujours prendre appui sur la corde au dessus de celle qu'on joue.
Certains prônent même le pouce flottant, qui ne prend jamais appui sur aucune corde. Il y aussi des avantages (on gagne du temps car on a pas à ancrer le pouce, et il n'y a pas à gérer le cas particulier de la corde la plus grave), mais ça peut donner l'impression de "manquer de puissance" (la main ne fait pas pince, ça demande donc de chercher la force musculaire de façon différente).
Une chose qu'on oublie aussi souvent, c'est qu'on peut aussi utiliser son pouce droit pour gratter les cordes, ce qui peut régler le problème d'une façon différente (palm muting, par exemple). Sur des rythmes plus lents, ça donne un son et un rendu différent, qui peut être agréable. Beaucoup de bassistes professionnels utilisent cette technique, qui était presque majoritaire dans les années 50 et 60.
Dans l'idéal, il faudrait s'entrainer à ces différentes techniques avant de décider laquelle on préfère, ou dans quels cas les utiliser au mieux. Au final, quelle que soit la technique qu'on utilise, il faut bien la maîtriser et comprendre ce qu'on fait. Cela demande d'en prendre conscience, en jouant très lentement au début et en analysant bien ce qui se passe au niveau de la main droite.