[ceci est un post qui aurait dû se trouver vers la page 3, écrit en réaction au premier post de Smelcc qui commençait à s'ennuyer ferme au fond du court et qui avait alors décidé de monter à la volée. Post auto-délété suite à un problème d'accès internet et pas recommencé vu qu'il était l"heure de se mettre au boulot. Je le complète maintenant.]
Smelcc : Tes arguments sont crédibles, mais il y a un point sur lequel je ne suis pas d'accord : si on supprime (ou déforme) le référentiel de base, à quoi va-t-on comparer les exceptions?
Autrement dit (mais n'étant pas bête tu m'auras déjà compris), si on donne autant de poids aux patois, verlan et autres idiomes, ceux qui désirent s'afficher comme membres "d'un clan en révolte" ne risquent-ils pas de se sentir frustrés ? Comme dit Sam, cette opposition a toujours existé. Ce qui m'inquiète plus, c'est que ceux qui sont censés se présenter comme les "gardiens de la pensée unique" (comme tu le disais si bien ) ne jouent plus leur rôle et endossent lentement mais sournoisement l'uniforme des rebelles, d'où risque de déséquilibre.
Que la langue française digère et intègre des éléments issus des nouvelles cultures, tant mieux, c'est l'évolution logique et cela a toujours été le cas. Mais que cette nouvelle culture prenne en bloc forme d'autorité, là il risque d'y avoir un plantage.
Je trouve ça normal qu'en pays francophone on enseigne le Français comme langue de base, pas le Wallon, le Picard ou le texto. On donne les bases et chacun les intègre, quitte à ensuite en faire l'usage qu'il veut. Et ensuite seulement, c'est à chacun d'avoir l'intelligence d'employer la langue la plus adaptée à son contexte. Tout est une question de se situer par rapport à son interlocuteur et le message qu'on veut faire passer. (Ou alors il s'agit de provocation, mais on rentre déjà là dans un autre degré de compréhension du contexte). Si le dresscode de la soirée indique "tenue de ville exigée", ne viens pas faire un scandale parce que tu te fais rembarrer avec tes Nike et ta casquette.
Je suis assez d'accord avec Crazypete lorsqu'il dit que l'être humain est par essence fainéant (eh oui, je me connais!). Dès lors, quelques coups de pied au cul (intelligemment donnés!) sont parfois nécessaires.
Mais pour moi l'autre problème est la motivation. Si tout le monde accepte des élèves, des employés etc.. avec un niveau sans cesse plus bas (et on ne parle pas que de l'orthographe, le sujet peut être étendu à d'autes matières), qui fera encore l'effort d'aller dans une bibliothèque, même si l'inscription à celle-ci est gratuite?
Désolé, mais dans ce cas, je suis prêt à endosser l'uniforme du bourge qui mange ses rillettes, et à dire "Nous n'avons pas les mêmes valeurs"...