AMPEG - B15-R Big Blue Diamond Serie

Etre une référence ! B15-R (pour réissu) Diamond Blue Bass. Ce combo est une version modernisée du légendaire Portaflex, un ampli qui aura participé à l’écriture d’un certain nombre de pages de la musique électrique … une bête de studio qui sévit encore et toujours. Ce qui change avec cette nouvelle version fin 90’S, c’est la puissance : on passe de 60 à 100 W. Pas beaucoup, me direz-vous ? Oh que si ! Parce que c’est de la lampe 100% (préampli et puissance, Groove Tube d’origine) et là, un hybride ou un transistor ne fait pas le poids en comparaison. Du coup, à la maison ou en cafconc’ léger (jazz, etc.), il y a de forte chances pour que vous laissiez le switch positionné sur 60 W. Une option géniale pour économiser les lampes tout en gardant un son punchy même à faible volume. Sinon, la connective est complète et répond aux exigences modernes. Ils ont bien pensé le truc, les gens de chez Ampeg.

Il y a suffisamment de pistes de basses enregistrées au travers pour se faire une idée, de Jamerson à nos jours. C’est LE son Ampeg, devenu classique, au-delà des modes. Les amateurs de Hi-Fi et high-tech passeront leur chemin, ce n’est pas du tout l’esprit. Encore que le tweeter permette d’accéder à des sonorités plus claquantes. Mais ce qui ressort globalement, c’est une impression de beau - Big Diamond, big blue Diamond. C’est punchy, moelleux, riche en harmoniques intéressantes, compression naturelle des lampes … On s’habitue vite à toute cette vie sonore, et ça fait mal quand on rejoue sur autre chose derrière. La claque. Y’a pas de note pour ça. C’est difficile de comparer des poireaux avec des oranges.

Finition Ampeg fait à la main aux USA : irréprochable. Du très haut de gamme avec, revers de la médaille, un poids plus que conséquent pour un combo finalement de modestes dimensions. Mais les roulettes et les poignées cuir sont à la hauteur de la qualité générale de l’engin. Pas de problème donc. Du moins tant qu’on reste au sol.

De nombreux B15 du milieu des sixties officient toujours dans les studios … autant dire que c’est parti pour au moins un demi-siècle. C’est un ampli à lampes, avec ses avantages et ses inconvénients : tout se change, mais c’est cher et il faut prendre un minimum de précautions à l’usage (préchauffage, refroidissement avant transport) afin d’optimiser la durée de vie des lampes. Sinon, indestructible … à condition de ne pas laisser tomber la tête par terre au moment de retourner l’engin pour le transport. C’est le seul défaut (qui fait aussi sa qualité) que j’ai pu trouver à cet ampli ; comme la tête est très lourde, la manipulation demande force et doigté à l’ouverture et fermeture de l’engin. Mais on s’y habitue et c’est le prix à payer pour un combo refermé qui ne prend pas plus de place qu’un 100 W transistor. Le poids, c’est une autre histoire, 42 kgs de mémoire, et ce n’est pas simple de le monter seul dans un coffre de voiture par exemple. Une boule de muscles. Et dans une 928, ça me paraît, comment dire, compliqué.

Pas de problème en 10 ans, pas testé.