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Blog de nestor

The Stranglers feat Texas Terri Bomb - Columbiaclub (Tempelhof) - 18.01.2009

Publié par le
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28/02/2009
 Compte rendu Part 1: la première partie. (oui, dit comme ça c'est ridicule, mais vous allez voir, y'a un truc)

Et que donc c'était concert des Stranglers ce soir à Berlin, Deutschland, plus précisément au Columbia Club, une salle de concerts située dans le complexe de bâtiments de l'aéroport (désormais désaffecté) de Tempelhof (architecture nazie de stricte obédience wagnérienne, mais aussi le Pont aérien de 1948 pour ceux qu'ont pas encore oublié leur programme de Terminale...)
Une petite salle (plus ou moins le Bataclan, moins les coursives), et y'avait encore des places de libres au guichet à l'heure du concert (c'est un des charmes de Berlin, y'a TOUJOURS des places dispo. Faut juste savoir que y'a concert, vu que c'est JAMAIS annoncé nulle part... )

Grâce à Ber', j'ai donc su qu'il y avait concert, et ma place dûment payée, je m'y suis rendu (à 30 € la place, c'eût été con de pas y aller). Petite salle donc, et comptez que dans l'équivalent de la salle du Bataclan, vous rajoutez la (grosse) régie technique au milieu, un bar à bières d'un côté et un t-shirt store de l'autre. Donc au final, on devait pas être plus de 300, mais ça donnait quand même un air à peu près compact.
Avec en plus le sentiment délicieux mais de plus en plus rare en ce qui me concerne de faire partie de ceux qui tirent la moyenne d'âge vers le bas...


Tout d'abord, bière. Normal. Puis, une attente un poil plus longue que réglementaire (donc re-bière, au bout d'un moment): en Allemagne, si le concert est annoncé à 20h, la première partie démarre à 20h pétantes. Là, y'a bien fallu attendre 20h30, le public a même commencé à protester. On a frôlé l'émeute...
Mais on n'a pas été déçus: en guise de première partie, les papys de la new wave nous avaient réservé une mamie du Punk, Miss Texas Terri en personne, et son Texas Terri Bomb!. Moyenne d'âge assez avancée, mais toujours la même rage et l'énergie qui va bien. Bon ok, le problème des petite salles, c'est qu'on voit bien. Ça fait pas toujours du bien de vieillir quand on était pas censée avoir d'avenir à 18 berges, mais bon, tant qu'on est jeune dans la tête, hein... (Sauf le collagène dans les lèvres, ça franchement faut pas... Je les ai eues à 30 cm de ma gueule lors d'un bain de foule improvisé, ça faisait peine à voir)
Rien de très notable sinon, du Terri pur et dur, donc du keupon, du keupon, et du keupon, même si la batteuse semblait avoir des coups de mou au bout d'un moment... Côté Terri herself, un joli débardeur "Wild at Heart" (cave punk mythique de Kreuzberg) pour faire couleur locale, et un traditionnel finish en sous-tif TxT. Ça fait quand même bien la blague, en plus je l'avais jamais vue sur scène avant, donc je suis content.
Ultime final en hommage à Ron Asheton (décédé récemment, pour ceux qui suivent pas), avec un I Wanna Be Your Dog tout en énergie (et bain de foule, voir ci-dessus), et même un vibrant hommage à Iggy himself, puisqu'à l'instar de l'Iguane la mère Terri a baissé son froc et nous a gratifié d'une pleine vision de la Lune qui a dû laisser des idées bizarres aux quelques ados amenés par leurs parents (pas sûr que ceux-ci s'attendaient trop à ça, au passage )
(Pour les inconditionnels de Terri, sachez qu'elle pratique l'épilation intégrale... )


Après ça, traditionnel démontage et accordage par les roadies qui dure des plombes, donc re-re-bière (et re-re-re bière, mais avec pause pipi entre les deux, faut pas déconner), avant l'arrivée des patrons

 Compte-rendu, Part 2: Les Etrangleurs de Guilford

Les Stranglers themselves débarquent donc, et là quand même on est content d'être dans une petite salle et à 3m du père Burnel
Comme on est sur un forum de bassistes sérieux, on va parler matos, on sait bien que y'a que ça qui nous intéresse: du stack Ashdown (avec cab 8x12 et 2x18), de la PB (le modèle Signature du Monsieur chez Shuker) et du pick (j'ai pas réussi à choper la marque, désolé Ber' ). Pour les trop de cordistes égarés par ici, côté gratte, c'était du Marshall et de la Fender Telecaster. Pas de fioritures ici, une guitare, une basse, et on n'en change pas jusqu'au dernier rappel (je suis même prêt à parier que Burnel n'a pas changé de pick tout du long).

Le line-up ne comportait que deux membres originels: JJ Burnel (b) et D. Greenfield (k, avec ses jolis rats en plastoc sur ses claviers), Jet Black étant excusé (sans doute pour raisons médicales, comme indiqué par Ber pour la tournée précédente) et remplacé par un charmant jeune homme qui faisait le taf mais dont j'ai zappé le nom (en fait
son drum technician Ian Barnard, merci à Fredib ). Aux vocaux, Baz Warne (par ailleurs guitariste) ne fait pas oublier Cornwell, mais s'en tire très correctement, avec une bonne présence et un bon contact public.

Je ne connais pas assez la disco (surtout récente) du groupe pour vous refaire tout le set, mais on a eu le droit à un joli paquet de classiques: Nice 'n' sleazy et sa ligne de basse qui déchire ( pour pif), Golden Brown (jouée au pouce, je dis ça je dis rien ), Always the Sun (featuring 299 Boches et un Français aux choeurs), Strange Little Girl, Walk on By, Toiler on the Sea, j'en oublie forcément... Quelques titres chantés par Burnel, qui s'est bien arraché les cordes vocales en cours de route, ça rocaillait joliment sur la fin, mais ça le faisait bien. Et ses lignes de basse sont vraiment des merveilles
Une reprise d'un truc des 60's (aka All Day and All of the Night, des Kinks, merci à Fredib
), et un final de toute beauté sur No More Heroes

Au final: beaucoup plus "bourrin" que ce à quoi je m'attendais, ils jouent vraiment plus la carte post-punk que new-wave, c'est un peu dommage pour Greenfield dont les claviers se retrouvent noyés, voire parfois franchement anecdotiques... pas sûr que ça aurait branché Erix plus que ça, on est très loin de La Folie...
En revanche Burnel et Warne balancent à fond, s'éclatent comme larrons en foire et ça se voit qu'ils se font plaisir sur scène, ce qui évidemment se communique au public. Genre: sur Golden Brown, Warne passe le solo à la note près et à la perfection, ce qui visiblement est assez rare, et il se fait chambrer par Burnel en live, lui-même donnant l'impression qu'il ne sait pas ce qui lui est arrivé... Ou encore les deux dansant une sorte de mazurka sur je ne sais plus quel morceau... Bref, ils se fendent la poire, et y'a quand même un moment où on finit par se dire que JJ Burnel, c'est pas loin d'être le plus beau métier du monde...

Voilou je crois que j'ai à peu près fait le tour, c'est un peu décousu mais là c'est tard pour un semi-vieux comme moi... Mais si vous avez l'occase, n'hésitez pas à y faire un tour, ça vaut le déplacement





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